Jacques Curie en 1928 Jacques Curie est un physicien/minéralogiste oublié qui a été à l'origine, avec son plus jeune frère Pierre, de la découverte et de la première description de l'effet piézo-électrique, cet effet qui permet - dans certains types de cristaux - de convertir une contrainte mécanique comme une compression en un courant électrique. L'effet piézo-électrique est utilisé dans de nombreux domaines de la vie quotidienne: allume-gaz, capteurs, microphones, montres à quartz ... La plupart des téléphones mobiles contiennent des éléments piézo-électriques.
Jacques Curie (1855, Paris - 1941, Montpellier) était professeur de minéralogie à l'Université de Montpellier entre 1883 et 1925, à l'exception des années 1887-1889 pendant lesquelles il a enseigné à l'Ecole des Sciences d'Alger. Il a fait la découverte de l'effet piézo-électrique en 1880 à l'âge de 25 ans en tant que préparateur à la Faculté des Sciences de Paris avec son frère Pierre alors âgé de 21 ans. Jacques a continué à perfectionner la détermination de la constante piézo-électrique jusqu'en 1910 avec un appareil initialement conçu par les deux frères à Paris. Cet instrument, le quartz piézoélectrique, était également utilisé par Pierre et Marie Curie pour mesurer la radioactivité naturelle d'une substance placée dans une chambre d'ionisation. Il permettait notamment de mesurer des courants électriques extrêmement faibles.
Jacques Curie sera à l'honneur lors de la conférence grand public du colloque de l'Association Française de Cristallographie à Montpellier le mercredi 3 juillet 2024 à 20h au Centre Rabelais (27 Boulevard Sarrail, Montpellier). La conférence est donnée par Pierre Teissier, Maître de conférences en histoire des sciences et des techniques à l'Université de Nantes: La minéralogie de Jacques Curie entre Paris et Montpellier; les sciences expérimentales sous la Troisième République (1870-1940). La conférence sera suivie par une Table Ronde sur les recherches actuelles dans le domaine de la piézo-électricité. La Table Ronde sera animée par Michel Robert, ancien président de l'Université de Montpellier 2, en présence d'Emmanuel le Clézio (Institut Électronique du Sud, Montpellier), Lionel Torres (Laboratoire d'informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier, Polytech Montpellier) et Jean-Michel Marin (Doyen de la Faculté des Sciences de Montpellier, Institut Alexander Grothendieck).
L'évènement est parrainé par le NUMEV, le Laboratoire d’Excellence (LabEx) de l’Université de Montpellier focalisé sur l’interaction entre les sciences informatiques et de l’ingénieur, et les sciences du vivant et de l’environnement.
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